PERTINENCE CULTURELLE...?


L'ecclésiologie et plus particulièrement la prédication doivent dépasser le stade historique pour que des changements de vie se réalisent. 

Il faut arrêter de penser que le premier siècle a été meilleur que tous les autres et qu'il serait suffisant de copier-coller ce qu'on en perçoit en terme de fonctionnements et de concepts, concernant l'Eglise primitive, pour retrouver l'effervescence de son activité. 

Une telle manière de penser aboutit à la fausse croyance qu'il y aurait une systématisation dans l'activité du Saint Esprit et une seule conduite d'église qui serait la bonne, en comparaison des autres. Ce qui était vrai au premier siècle de l’ère chrétienne, concernant les critères sociétaux des peuples, ne l'est plus guerre aujourd'hui, même si les besoins fondamentaux demeurent les mêmes. 

L'histoire de l'Eglise nous apprend qu'elle n'a eu de cesse de s'adapter culturellement et parfois même de manière outrancière, ce qui l’entraîna dans une réelle subversion de son message. 

Une analyse de la conduite d'église et de la prédication apostolique démontre qu'elles étaient empruntes d'une réelle pertinence culturelle qui n'est plus à prouver. 

Seulement, reproduire ces critères sans une adaptation à notre propre culture produit une prédication anachronique car totalement désynchronisée avec le quotidien de ceux qu'elle souhaite toucher. Si le message évangélique doit traverser les époques sans subir des altérations, sa transmission doit nécessairement s'inculturer et rejoindre nos contemporains.

L'enjeu est de maintenir une véritable pertinence culturelle, sans que l’Évangile n'en soit modifié ou trahi. 

Entre le fond et la forme, l'Eglise doit à chaque période de son histoire, se positionner au mieux pour transmettre le plus efficacement possible, son message transformateur de vies.

Past. Xavier LAVIE