Les ténèbres combattent aujourd'hui la
vérité de l’Évangile en la noyant au milieu des erreurs et des hérésies les
plus subtiles.
Étouffer la vérité en l’asphyxiant au milieu d'une abondance
de faussetés provoque la pire des confusions. Sans doute était-il préférable
d'avoir à combattre les ténèbres de face, en résistant à leurs persécutions plutôt que se laisser ambiancer et attiédir par les corruptions insidieuses qui
envahissent l'Eglise actuellement.
L'appel aux compétences humaines s'établit en lieu et place de l'appel divin en favorisant une forme d'élitisme poussé par des notions d'excellences qui ne sont qu'un vernis spirituel occultant une chair qui n'a jamais véritablement connu la mort à la croix et donc pas non plus la nouvelle naissance. Tout cela produit une foule d'adorateurs qui adorent plus leur manière d'adorer que le Dieu qu'ils sont sensés adorer.
Si l'Eglise naissante du premier siècle avait à lutter contre les judaïsants, l'Eglise d'aujourd'hui devrait réaliser qu'elle doit lutter contre une laïcisation outrancière, un processus de transformation qui institutionnalise l'activité humaine, là où l'Eglise se devait de laisser toute la place à l'activité divine.
La désacralisation est allée tellement loin et profond par endroits, qu'il ne reste pratiquement plus aucune place au sacré, à ce demander si Dieu peut encore poser ses pieds en certains lieux pourtant encore appelés églises...?
Quand l'Eglise cherche l'éphémère au lieu de l’Éternel, le divertissement au lieu de la consécration, la pertinence culturelle au lieu de la pertinence divine, le perfectionnisme au lieu de la mort à soi-même et finalement la mondanité au lieu de la sainteté; c'est qu'elle est devenu totalement étrangère à Christ. Elle a décapité la tête du corps...!
Mais, n'est-ce pas consternant, de constater que pour
parvenir à accomplir cette oeuvre, l'adversaire parvient à incorporer peu à peu à
l'église des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ, des personnages
tordus théologiquement, spirituellement et moralement qui selon 2 Pierre 2.19
promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption.
Comment dire amen à de tels discours ?
Comment abonder à l'écoute de ces philosophies séculières plus en phases avec les données d'un humanisme anthropocentrique que de l’Évangile christocentrique ?
Paul annonçait dans 2 Timothée 4.4 que beaucoup : "détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables."
J'ose dire que le temps des fables n'est toujours pas passé et qu'au contraire il a tendance à s’accroître.
Mais qu'est-ce qu'une fable...?
C'est un court récit qui vise à donner de façon plaisante une leçon de vie.
Les faiseurs de fables évangéliques sont en réalité d'habiles techniciens de l'allégorie, permettant de faire dire à l'Ecriture ce que même le Saint Esprit n'a pas pensé.
Aussi, ne croyez pas ceux qui vous promettent un dieu serviteur qui s’exécutera à la suite de vos prières, vous garantissant une vie sans contrainte, et défaite de toutes difficultés ou souffrances. Les apôtres d'un Évangile où Dieu n'a d'autre volonté que celle de vous satisfaire et de vous plaire...! Pire encore, fuyez ceux qui vous diront que l'adversité est contraire à la vie chrétienne ou qui rivaliseront de méthodes pour vous amener à croire que vos péchés ne sont en réalité que ceux des autres, qui resurgissent injustement sur vous, pauvres victimes, n'ayant aucunement besoin de se repentir pour résoudre la question du péché dans leur vie. Des hommes qui se recommandent de ministères qui ne sont même pas mentionnés dans les Écritures et qui finiront par dire que l'Ecriture n'est finalement qu'une base et non une clôture.
L'Eglise de Jésus Christ a besoin de pasteurs et pas des posticheurs.
Elle n'a pas besoin de vendeurs, ni de discoureurs convaincants.
Elle n'a pas besoin d'inventeurs ou des adeptes de la nouveauté, mais des hommes qui poursuivent fidèlement l'oeuvre commencée par d'autres avant eux.
Elle n'a pas besoin de personnes qui ne cherche que la technicité, mais de personnes profondément attirées par la spiritualité.
Ainsi, nous comprenons fort bien cette nécessité
annoncée dans 1 Pierre 4.17 où il est écrit: "Car c’est le moment où le
jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, si c’est par nous qu’il
commence, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de Dieu ?"
Quelle croissance espérons-nous si auparavant nous avons repoussé l'idée du nécessaire émondage...?
Jean 15.2"Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit."
Il semble que lorsque Dieu s'occupe de sa vigne, il n'oublie aucunes des étapes propres à favoriser la multiplication. Aussi, ne vous étonner pas si Dieu retranche et émonde.
Prions pour une épuration divine de l'Eglise, une
oeuvre de purification profonde qui consiste à retrancher d'elle la fausseté sous toutes ses formes, tout en
approfondissant la vie de ceux et celles qui ont été appelés par Dieu au salut.
Apocalypse 14.15 "Et un autre ange sortit du temple, criant d’une voix forte à celui qui était assis sur la nuée : Lance ta faucille, et moissonne ; car l’heure de moissonner est venue, car la moisson de la terre est mûre."
Past. Xavier LAVIE