NOTION D’ÉQUILIBRE ECCLÉSIAL.


Le christianisme entre les mains de radicaux est inévitablement perverti et peut conduire à des perspectives dangereuses en l'utilisant comme base d'une mauvaise idéologie car exclusive. Assurément, il est facile de détourner des textes pour soutenir certaines positions extrêmes, comme l'histoire nous l'enseigne tristement. Mais, un christianisme, qui d'un autre coté, se réclame d'un progressisme de type libéral, participe au vidage de sa substance par cette volonté de le rendre plus inclusif, en cherchant plus de pertinence. Le christianisme n'a pas besoin d'être remodelé ou revisité, resserré ou élargi pour le faire correspondre à nos positions idéologiques ou à celles d'une société sécularisée. Par contre, il est nécessaire que ceux qui s'en réclament, soient impérativement régénérés par le Saint Esprit, dans leur être intérieur, pour pouvoir vivre d'une manière équilibrée et spirituelle. Seul un christianisme équilibré parvient à s'édifier sur la base des écritures et donc du choix divin, Dieu appelant au salut des individus, après les avoir régénérés, afin de les faire entrer dans l'Eglise. Mais croyons-nous encore que c'est Dieu qui appelle au salut...? Sans doute un discernement plus affûté en ce qui concerne les personnes nées de nouveau et celles qui n'y sont pas, permettrait d'établir un christianisme plus solide car scripturaire et en conformité avec la volonté de Dieu. Mais, si d'un coté la forme radicale ampute l'Eglise de ses forces internes en pensant la protéger ; de l'autre la volonté de pertinence culturelle et de succès, l'ouvre à toutes les courants et oeuvre finalement à son affaiblissement en pensant la renforcer. Comprenons qu'en matière de spiritualité, la force ne se fait pas toujours par le nombre et que d'un autre coté la peur (véritable ferment des radicalismes) ne construit jamais efficacement, car en se concentrant à renforcer des positions, elle en oublie d'autres plus insidieuses. Nous pourrions prendre pour exemples les villes fortifiées de l'antiquité qui nous enseignent ces notions d'équilibre spirituel très utiles pour l'Eglise aujourd'hui. En effet, une ville entourée de murs, sans aucune porte de sortie, verrait sa population être totalement emprisonnée à l'intérieur des ses muraille, et nous assisterions peu à peu à la mort progressive de tout l'ensemble de ses habitants, comme cela fut constaté lors de longs états de siège effectués par des armées adverses. A l'opposé, une ville sans murs serait constamment en danger d'être attaquée par toutes sortes de pouvoirs extérieurs. Les villes de l'antiquité devaient donc avoir des murs infranchissables et des portes, sur lesquelles il fallait veiller scrupuleusement, afin de laisser entrer les bonnes personnes et de repousser les mauvaises." L'Eglise se doit d’être entourée de muraille protectrices, mais aussi ouverte sur l'extérieur tout en veillant aux allées et venues. Néhémie 7.1 "Lorsque la muraille fut rebâtie et que j’eus posé les battants des portes, on établit dans leurs fonctions les portiers, les chantres et les Lévites."
Past. Xavier LAVIE