ARGUMENTUM AD NOVITATEM VS ARGUMENTUM AD ANTIQUITATEM




ARGUMENTUM AD NOVITATEM VS ARGUMENTUM AD ANTIQUITATEM.
2 Corinthiens 5.17 "Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles."

Poursuivons notre fameuse liste des arguments fallacieux en matière de sophisme avec l'ARGUMENTUM AD NOVITATEM.

On l'appelle aussi l'argument de la nouveauté, de la modernité...!

L'ARGUMENTUM AD NOVITATEM consiste à prétendre qu'une idée ou une proposition est correcte ou d'une validité supérieure parce qu'elle est nouvelle et "moderne".

Dans la Bible et plus particulièrement dans le Nouveau Testament nous découvrons une profusion de choses dites nouvelles : la nouvelle Alliance, la bonne nouvelle, la nouvelle création & la nouveauté de vie, la nouvelle terre & les nouveaux cieux, la route nouvelle, la nouvelle Jérusalem....

Nous ne devons pas rechercher à toutes fins la nouveauté pour la nouveauté, mais nous devons réaliser que ce qui fut nouveau au moment de l'incarnation, l'est encore aujourd'hui, en comparaison des choses relatives à l'Ancienne Alliance ; même s'il nous sommes dans le "déjà" et le "pas encore" qui annoncent qu'il reste des accomplissements à venir.

Nous ne devons donc pas sombrer dans l'ARGUMENTUM AD NOVITATEM... laissant penser que ce qui fut nouveau avec la venue de Christ, pourrait vite être considéré comme ancien au jour d'aujourd'hui.

Beaucoup confondent en réalité ce qui appartient à la tradition avec ce qui appartient à la Vérité. De fait, en remettant en question la tradition, ils touchent bien souvent à la Vérité et cela au profit de la nouveauté qui réclame sans cesse d'être réactualisée.

D'un autre côté, nous trouvons l'"ARGUMENTU AD ANTIQUITATEM" qui soutient que les idées plus traditionnelles valent mieux que les nouveautés.
Cet argument est tout aussi fallacieux car la tradition passée ne détient pas toujours les bonnes réponses. Ce n'est pas juste parce nous avons toujours fait comme ça qu'il faille continuer.

Si d'un coté on opte pour le progressisme (la nouveauté), de l'autre on opte pour le conservatisme (la tradition)...!

Tandis que les adeptes du conservatisme s'opposent aux adeptes du progressisme et vice et versa, tous glissent irrémédiablement sur les pentes d'un même gouffre.

Avec fatalisme, nous serions tenter de citer l'Ecclésiaste et dire que ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil (Ecclésiaste 1.9).

Mais plus que de vivre dans un conservatisme, un progressisme ou un fatalisme.....le mieux ne serait-il pas de vivre enfin et réellement notre christianisme...?!

Notre christianisme n'est ni ancien, ni nouveau, il est juste éternel.

Past. Xavier LAVIE