Soyons des « encourageurs » Barnabas, le fils de l’encouragement.



Josué 1/5 à 9: "Nul ne tiendra devant toi, tant que tu vivras. Je serai avec toi, comme j’ai été avec Moïse; je ne te délaisserai point, je ne t’abandonnerai point. Fortifie-toi et prends courage, car c’est toi qui mettras ce peuple en possession du pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner."


Avant que Josué n’ait conquis le pays de Canaan, pays où coulent le lait et le miel, il a été magnifiquement encouragé par Dieu.
Dieu motive ses enfants, il motive ses soldats, ses troupes, il les incite à prendre courage et à se fortifier face à leurs responsabilités et aux combats.

Pourquoi Dieu a-t-il besoin de sans cesse nous encourager ?
Tout simplement parce qu’il nous aime et il sait que les obstacles et les combats ne cessent de se dresser sur notre chemin. Notre marche sur cette terre est parsemée d’épreuves difficiles et notre âme s’abat facilement, découragée, accablée, paralysée quelques fois par un sentiment d’incapacité ou de lassitude extrême.

Matthieu 26/41: "L’esprit est bien disposé, mais la chair est faible."

Notre esprit a de grands désirs de victoires mais notre âme et notre corps ont du mal à suivre… il faut le reconnaître !
Comme le disait le roi David dans le Psaumes 42/5:"Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans de moi?"

Face à nos attitudes de dévalorisation, à nos anxiétés, à nos faiblesses devant la tentation, Dieu se lève et nous donne cette parole d’encouragement: "Fortifie-toi et prends courage ".

Prends courage car tu as de la valeur à mes yeux, prends courage car je te donne ma paix qui surpasse tout, prends courage car j’ai vaincu le monde !

Ne regardez plus à vos incapacités et à vos faiblesses, ne vous concentrez plus sur vos angoisses et vos doutes, ne désespérez plus face à la tentation ou à la pression de ce monde, le Dieu tout puissant est prêt de vous pour que vous n’ayez plus besoin de vous appuyer sur vos propres forces mais que vous le laissiez combattre pour vous.

1 Corinthiens 12/10: "…Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. "

Quand je reconnais mes faiblesses, quand je reconnais que sans lui je ne suis rien, alors je ne m’appuie plus sur ma chair mais sur Dieu le tout puissant dans les combats.

Qui parmi nous se sent trop aimé ?
Qui aimerait être efficace et victorieux ?
Qui n’a jamais fléchi face aux difficultés ?
Qui a besoin de véritables encouragements ?


1. Les encouragements de ce monde.
Dans notre culture européenne, les éloges, bien souvent, ne sont malheureusement que funèbres. Épitaphe sur une tombe, un discours élogieux au cimetière, n’y aurait-il que les morts qui aient le droit d’être reconnus, aimés et encouragés ?
Pourquoi sommes-nous si gênés de complimenter notre prochain quand il est vivant ?
Pourquoi ne jamais exprimé notre admiration, notre reconnaissance, notre fierté de côtoyer des êtres humains ayant des qualités ?

Sommes nous si critiques qu’il nous soit impossible de voir le bon côté de chacun ?
Sommes nous avares de bonnes paroles ou trop perfectionnistes, pour ne faire que de nous plaindre et nous attarder sur tous les points négatifs?

Faut-il attendre la mort de nos proches pour regretter de ne pas leur avoir exprimé tout notre amour et notre gratitude?

Dans notre monde, il est difficile de trouver de véritables encouragements.
Depuis de longues années, l’individu est réduit à un numéro d’immatriculation; chacun fait son devoir, mais le devoir est dépourvu de sentiments… Plus le temps d’écouter, de connaître, de compatir et d’encourager.
C’est exceptionnel de rencontrer des instituteurs ou des professeurs qui se distinguent par leur qualité d’encourageur inconditionnel, de plus en plus rares de trouver du personnel soignant qui encourage et soutienne moralement ses malades, encore plus inaccoutumé de rencontrer des administrateurs, des fonctionnaires, des gens qui s’intéressent réellement à vous, qui veulent vous aider, vous motiver, vous encourager sincèrement. Les parents exigent, les amis « cassent » alors qui encourage ?

Avez-vous déjà entendu parler des encourageurs?  
Ce terme n’existe même pas ! Il n’y a même pas de mot en français pour qualifier une personne qui encourage les autres !

Les gens sont stressés, préoccupés par leurs propres affaires, ils n’ont ni le temps, ni le désir de s’attarder sur un individu pour l’aider et l'exhorter. Notre société moderne a trop longtemps vécu avec frénésie sans se préoccuper des âmes. On a négligé les plus faibles, piétiné les plus fragiles et achevé les esprits abattus.

Notre monde ne fait pas de sentiment, c’est la loi de la jungle, celle du plus fort !

Les sourires et les paroles douces ne sont souvent que de la flatterie ayant pour but un intérêt caché. Ne parle t-on pas de sourire commercial ou de  « cirage de bottes » ?

Sourires figés et glacials, paroles superficielles et hypocrites, quoi de plus terrible, pour des cœurs brisés, affligés et assoiffés de véritables encouragements!

Face à ce constat, il est logique de voir, aujourd’hui,  se lever une foule de psychologues et de coachs ayant pour mission de relever des milliers d’âmes faibles, malades et découragées.
Mais ont-ils vraiment la solution ? Peut-on avec confiance, attendre un résultat éclatant de la part de ceux qui ne connaissent pas Dieu ?

Chaque individu a besoin d’encouragements vrais, sincères et motivés par l’amour, c’est pourquoi il est primordial que les enfants de Dieu fassent la différence dans ce monde sans espérance.
Là où les cœurs sont fermés, secs et glacés, il y a besoin que l’armée de l’Eternel se lève pour apporter espoir et encouragements.

L’être humain s’épanouit lorsqu’il reçoit de l’attention, mais quelque chose se fane en lui et meurt lorsqu’on l’ignore.


2. Le pouvoir des encouragements divins.
Les enfants de Dieu ont un grand privilège: celui de pouvoir communiquer avec Dieu.
Communiquer signifie dialoguer avec… il est question ici d’une véritable conversation avec le tout puissant.
La prière n’est pas une longue énumération de besoins, ce n’est pas non plus le bureau des plaintes et des réclamations.
La prière est un dialogue entre deux personnes qui s’aiment, entre un père tout puissant et son enfant. Cela implique que nous lui parlions mais aussi que nous l’écoutions !
Dieu parle ! Il  a parlé dans le jardin d’Eden, il a parlé à Abraham, Moïse, et à tous les prophètes, il a parlé aux disciples par Jésus Christ son fils et il parle encore et je dirais même, encore plus aujourd’hui, par le Saint Esprit pour tous ses enfants rachetés par grâce.


Esaïe 50/4 : "Le Seigneur, l’Eternel  éveille, chaque matin,  il éveille mon oreille, Pour que j’écoute comme écoutent des disciples."

Savez-vous prêter l’oreille à la voix de l’Esprit ?
Savez-vous écouter comme écoutent les disciples ?

Entendez-vous cette voix qui vous dit : « Fortifie-toi et prends courage », cette voix qui vous répète : « Je ne te délaisserai pas, je ne t’abandonnerai pas. » « Je suis avec toi tous les jours, jusqu’à la fin du monde. »  « Tu peux tout par celui qui te fortifie. »…

Matthieu 4/4 : "Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu."

Dieu est un formidable encourageur: il a pourvu à la nourriture quotidienne de notre âme car il existe dans la bible environ 365 versets commençant par « sois sans crainte » ou « ne crains rien ».

Dieu nous aime tel que nous sommes, mais il veut déraciner de notre cœur tout sentiment de faiblesse, d’infériorité et de défaite. Il veut nous donner des ailes, les ailes de la foi pour nous élever au-dessus de nos problèmes, de nos soucis…
Dieu nous a donné sa force et il nous pousse à être des vainqueurs, forts pour abattre les forteresses, pour renverser les montagnes, pour détruire les murs de séparations, pour conquérir le pays et y dresser sa bannière.

Dieu nous exhorte en nous répétant inlassablement que sa force est en nous, par le Saint Esprit. "Devenez puissants à tous égards par sa force glorieuse." Colossiens 1/11 

Nous sommes ses fils et ses filles, des enfants du roi des rois.
Le Dieu de victoire habite en nous !

Où trouver notre sécurité intérieure ? En Dieu.
Où trouver la conscience de notre valeur ? En Dieu.
Où trouver les capacités pour répondre à son appel ? En Dieu.
Où trouver la force de résister au péché ? En Dieu…

Nous avons tout en lui et il vit en nous.

En êtes-vous conscient ?
Êtes-vous conscient que vous êtes le temple du Saint Esprit
et qu’il vit en vous, dans votre esprit ?

Pourquoi le prophète Esaïe écoutait-il Dieu comme un disciple ?
Pourquoi devons nous, nous aussi, éveiller notre oreille à sa voix ?

Pour nous nourrir quotidiennement des encouragements de notre Dieu ! Mais ces exhortations ne doivent pas seulement nous nourrir, elles doivent servir aux autres.
Écoutez ce qu’Esaïe a dit :

Esaïe 50/4 : "Le Seigneur, l’Eternel, m’a donné une langue exercée, pour que je sache  soutenir par la parole celui qui est abattu; Il éveille, chaque matin,  il éveille mon oreille, Pour que j’écoute comme écoutent des disciples."

Les exhortations de Dieu doivent entrer par notre oreille attentive, glisser dans notre cœur, nourrir notre âme et  revenir à notre bouche pour soutenir et encourager les autres.

Luc 6/45 : "L’homme bon tire le bien du bon trésor de son coeur, …car c’est de l’abondance du coeur que la bouche parle."


3. Soyons des encourageurs !
Comme Esaïe, nous devons éveiller notre oreille aux encouragements de Dieu afin d’être forts pour nous-même et pour soutenir les autres.
Celui qui n’est pas encouragé, n’a pas de force pour lui-même et encore moins pour les autres.

Sans Dieu, nous sommes incapables de soutenir nos semblables, nous avons des difficultés à leur exprimer notre amour, notre reconnaissance, notre admiration ou notre encouragement.

Jésus n’a jamais formé des disciples de la morale, sévères et froids, mais il a établi des apôtres de l’amour, constructifs et compatissants, des motivateurs enthousiastes, des hommes forts et capables de fortifier leur prochain.

Il y a un disciple en particulier qui excellait dans le domaine de l’encouragement, c’est Barnabas. Son nom signifie d’ailleurs : « fils de l’encouragement et de la consolation ».
Découvrons-le dans :

Actes 9/26-27 : "Lorsqu’il se rendit à Jérusalem, Saul tâcha de se joindre aux disciples; mais tous le craignaient, ne croyant pas qu’il fût un disciple.
Alors Barnabas, l’ayant pris avec lui, le conduisit vers les apôtres, et leur raconta comment sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur… "


Quelle est l’attitude de celui qui encourage ?

Elle diffère du comportement des autres disciples.
Tous avaient peur de Saul et le critiquaient parce qu’ils avaient des préjugés sur son compte.

Barnabas « l’encourageur » ne juge personne.

Il n’a aucune crainte, son cœur débordant d’amour divin bannit la crainte.

Barnabas prend Saul avec lui : il se met de son côté, contre tous. Il prend position. Il prend celui qui est en situation de faiblesse sous sa protection.

Barnabas conduit Saul vers les disciples : il l’entraîne avec lui,  marche à ses côtés, le pousse, le tire,  mais ne le laisse pas en arrière, seul et désemparé.

Barnabas raconte aux disciples la conversion de Saul : il devient son porte-parole, son médiateur, celui qui parle en sa faveur, à sa place.

Saul eut besoin de l’intervention de Barnabas pour aller plus loin, pour devenir l’apôtre Paul.
Il a eu besoin de quelqu’un pour l’intégrer au sein de l’église.

N’avez-vous jamais eu besoin de quelqu’un pour intégrer l’église, pour vous justifier, pour vous exhorter à aller plus loin ?

Personnellement, j’ai reçu l’aide d’encourageurs tout au long de mon service pour Dieu.
Des personnes qui avaient reçu une parole de Dieu ou des personnes selon le cœur de Dieu qui m’ont aidé à aller plus loin.

Aimeriez-vous devenir des « Barnabas », des fils et des filles de l’encouragement ?

C’est notre rôle, en tant que chrétiens d’aider les autres à entrer dans l’église, à exhorter, guider, accueillir, intégrer, pousser, tirer… ceux qui sont faibles, fragilisés, découragés…

Dieu se servit de Barnabas parce que son cœur était disposé à écouter, aimer et aider.
Ceux qui connaissent l’amour de Dieu et qui désirent le communiquer à leur prochain sont capables d’agir comme Barnabas

Observons de plus près ce personnage décrit dans le livre des actes :

Actes 4/36 : "Barnabas, ce qui signifie fils d’exhortation, Lévite, originaire de Chypre, vendit un champ qu’il possédait, apporta l’argent, et le déposa aux pieds des apôtres."

Nous constatons que dès sa conversion, Barnabas prit conscience des besoins des autres, il était attentif, généreux et l’élan de son cœur le poussa à vendre l’un de ses champs pour apporter de l’argent aux apôtres. Le fils de l’encouragement est sensible à la détresse et à la souffrance des autres. Sa compassion le pousse à agir et à donner.

Plus loin nous lisons :

Actes 11/19 à 22 : "Ceux qui avaient été dispersés par la persécution survenue à l’occasion d’Etienne allèrent jusqu’en Phénicie, dans l’île de Chypre, et à Antioche, annonçant la parole seulement aux Juifs. Il y eut cependant parmi eux quelques hommes de Chypre et de Cyrène, qui, étant venus à Antioche, s’adressèrent aussi aux Grecs, et leur annoncèrent la bonne nouvelle du Seigneur Jésus. La main du Seigneur était avec eux, et un grand nombre de personnes crurent et se convertirent au Seigneur.
Le bruit en parvint aux oreilles des membres de l’Eglise de Jérusalem, et ils envoyèrent Barnabas jusqu’à Antioche... Car c’était un homme de bien, plein d’Esprit Saint et de foi."

Dieu ne se trompe pas en envoyant Barnabas à Antioche. Dieu se sert des encourageurs, il ne les met pas de côté.
Barnabas fut choisi pour ses qualités d’homme de bien : c'est-à-dire selon le terme grecque « agathos » de bonne nature, utile, salutaire, agréable, plaisant, joyeux, heureux, excellent, distingué, droit et honorable.
Plein d’Esprit Saint: c'est-à-dire abandonné au contrôle du Saint Esprit dans sa vie qui le poussait à consoler, relever, soutenir et exhorter les âmes en difficulté.
Plein de foi: pleinement confiant en Dieu, croyant en ses paroles et ses promesses avec fermeté.

Quel beau ministère que celui de Barnabas ! Un ministère porteur de fruits car une foule assez nombreuse se joignit au Seigneur dans l’église d’Antioche.

Cependant, Barnabas était humble et objectif par rapport à ce succès. Il savait que c’était l’œuvre de Dieu à travers lui et rien de plus. Son caractère humble et loyal le poussa à se rendre à Tarse pour y chercher Paul.

Actes 11/26 : "Et, l’ayant trouvé, il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils se réunirent aux assemblées de l’Eglise, et ils enseignèrent beaucoup de personnes. Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens."

Plus tard, Barnabas, reconnu pour son intégrité fut choisi par Paul pour amener une aide financière aux croyants de Judée.

Dans Actes 13/1, nous découvrons Paul et Barnabas dans le jeûne et la prière, être appelés par le Saint Eprit à une œuvre spécifique : devenir missionnaires en Pisidie, en Lycaonie et en Pamphylie : régions enténébrées par le paganisme.

Très vite, l’écriture indique que c’est Paul qui prit les devants dans leurs voyages missionnaires. Dans la bible on ne dit plus Barnabas et Paul mais Paul et Barnabas....
Barnabas avait mis Saul sur les rails de son appel, il l’avait intégré à l’église, accompagné, aidé mais il ne l’avait pas maintenu dans sa dépendance. Une fois élancé, Paul prit les devants, suivant l’appel de Dieu pour lui.
Barnabas le laissa prendre son envol et devint son second, toujours prêt à l’aider ou à aider tout autre frère découragé.

Nous le voyons avec Marc dans Actes 15/39 : "Barnabas voulait emmener aussi Jean, surnommé Marc; mais Paul jugea plus convenable de ne pas prendre avec eux celui qui les avait quittés depuis la Pamphylie, et qui ne les avait point accompagnés dans leur oeuvre. Ce dissentiment fut assez vif pour être cause qu’ils se séparèrent l’un de l’autre. Et Barnabas, prenant Marc avec lui, s’embarqua pour l’île de Chypre."

Motivé par son ministère d’encouragement, Barnabas choisit d’aider le plus faible, c'est-à-dire Marc, plutôt que de rester avec Paul.
Les encouragements de Barnabas contribuèrent à maintenir Marc dans le ministère missionnaire et à être réhabilité aux yeux de Paul.

Comme nous avons besoin de Barnabas ! Des chrétiens, des chrétiennes qui savent travailler dans l’ombre, qui encouragent, qui exhortent, qui aident et qui soutiennent. De ceux ou celles qui ont compassion des plus faibles, des plus fragiles, qui savent s’arrêter pour secourir les blessés, ceux qui sont tombés sur le bord du chemin.

Quel que soit notre environnement, les occasions d’encourager, de consoler, d’aider, de pousser vers l’avant sont multiples !

Il ne s’agit pas de flatter mais de distribuer de multiples façons l’amour que nous recevons de Dieu. L’encouragement sincère, motivé par l’amour donne force, et affermissement aux autres, ils les aident à progresser.

Ouvrons nos oreilles aux exhortations de Dieu, ouvrons notre cœur pour aimer notre prochain et ouvrons nos yeux pour voir leurs besoins.
Il n’existe pas de formule toute faite, ni de mot « magique » pour encourager mais « les paroles du juste sont source de vie. « (Proverbe 10/11) Et  « Les paroles agréables sont un rayon de miel, douces pour l’âme et salutaire pour le corps. »  (Proverbe 16/24)

Pour finir :
  "Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent." Ephésiens 4/29