La formation spirituelle



Jean 13/15:" Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. "
Introduction :
Définition : Le dictionnaire définit former comme : diriger la croissance, façonner par l’instruction, par l’éducation, développer une aptitude, une qualité, exercer ou façonner l’esprit, le caractère de quelqu’un.

Discipliner, dresser, entraîner, donner une certaine forme.
Dans son sens anglais de « donner forme », il signifie aussi tailler, émonder, élaguer une plante afin d’en contrôler et d’en diriger la croissance.

Albert Schweitzer a dit : « L’exemple n’est pas une façon d’enseigner, c’est la seule. »

Cette façon d’aborder la formation est aussi celle de Jésus qui a dit :
Jean 13/15: "Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait."

La première fois que nous avons entendu parler Dieu nous parler, c’était pour venir à lui et le recevoir comme sauveur. Tous ceux qui ont entendu son appel au salut et l’ont accepté, ont reçu en lui  la délivrance du péché et le repos de Dieu. (C’était la 1ère étape de la vie spirituelle - la nouvelle naissance).

Mais ce que je veux vous annoncer aujourd’hui c’est que Jésus ne désire pas seulement être un sauveur, ce qu’il veut c’est être le Seigneur de notre vie.

Il le déclare lui-même au verset 29 de Matthieu 11: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. (1ere étape) puis: "Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez le repos pour vos âmes." (2eme étape)

Beaucoup s’arrêtent au Jésus sauveur et ne connaissent pas Jésus en tant que Seigneur et maître.
Pour cela il faut passer par la formation spirituelle, une formation donnée par l’exemple de Jésus pour que nous lui ressemblions.

Paul l’a déclaré dans Romains 8/28-29: " Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils soit le premier-né de plusieurs frères."

La formation spirituelle a donc pour unique but de former l’image de Christ en nous.


1. Le 1er apprentissage: la mort à soi-même.
 Pour être rempli de Christ, il faut d’abord être vidé de soi-même.
Tous les hommes de Dieu, sans exception, tous les disciples de Christ sont passés par différentes étapes de formation. (Les patriarches, les juges, les prophètes, les apôtres et les serviteurs d’aujourd’hui…).

A l’exemple de Paul, nous allons découvrir ensemble, que la vie spirituelle s’apprend à l’école de Dieu, où sont dispensées les leçons les plus importantes qu’un homme puisse recevoir.

La première étape est d’abandonner ses propres droits.
 Saul de Tarse était fils de parents juifs, des pharisiens qui l’instruisirent dans la crainte de Dieu, il fut circoncis à 8 jours. À 5 ans, il commença à apprendre par cœur les 5 livres de Moïse. A 12 ans, il fut conduit à Jérusalem pour participer à la fête de la Pâques et pour visiter le temple. A 15 ans, il demeura à Jérusalem pour y être instruit par le célèbre rabbin Gamaliel.
Saul était irréprochable à l’égard de la loi. Il avait reçu une grande instruction religieuse, fruit de longues études, d’heures de travail, de lecture, de mémorisation et de discipline.
Mais, rien de tout cela n’avait réussi à faire de lui un homme selon Dieu.

Dieu dut donc vider Saul de lui-même. 
D’ailleurs Saul vidé de lui-même fut appelé Paul (petit).

Paul l’explique dans Philippiens 3/7: "Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ."

Face à la révélation du Seigneur dans sa vie, Saul reçut le Christ comme son sauveur. Il fut convaincu de la royauté du Christ et ses premières paroles alors qu’il venait de rencontrer Jésus sur le chemin de Damas le prouvent : "Seigneur que veux tu que je fasse ? " Actes 9/6.

Nous découvrons ici un homme d’action qui avait toujours pris son destin entre ses mains, qui agissait selon ses impulsions et ses volontés personnelles, selon ses sentiments et ses convictions intellectuelles.
Et cela est le cas de nous tous: le temps que le processus de formation spirituelle n’est pas en place dans notre vie nous n’agissons que de nous même.

Saul dut être abaissé dans la poussière, il dut être projeté de sa monture, être terrassé par le Christ pour abandonner sa position, ses raisonnements, ses ressentis ou ses résolutions.

L’orgueil est la plus grande entrave à la formation spirituelle !

Jacques 4/6: "L'Écriture dit: Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. "

Naître de nouveau c’est devenir une créature nouvelle, née de l’Esprit. C’est redevenir un nouveau né qui a besoin de dépendre de Dieu et de grandir dans une vie nouvelle.

Quelles sont les capacités d’un nouveau né ?
En réalité, il a tout en lui pour devenir un adulte, il est prêt dès sa naissance à recevoir tout ce qui lui est nécessaire pour grandir et se développer.
Il devra être nourri, apprendre, écouter, imiter, s’exercer pour se parfaire et ressembler à son modèle.

La nouvelle naissance doit nous vider de toute notre nature pécheresse, de notre vieille nature corrompue par le péché et ses habitudes.

La nouvelle naissance doit nous rendre humble comme un bébé qui a tout à découvrir, à apprendre et qui doit dépendre de ses parents.

Quand nous naissons de nouveau, nous devons reconnaître que rien en nous ne peut servir l’Eternel. 
Nous devons accepter que tout ce qui est chair en nous périsse: ce que l’on reconnaît comme péché mais aussi ce que l’on appelle bien (notre éducation, notre sagesse humaine, notre volonté propre, nos sentiments qui mentent si bien, nos bonnes intentions aux motifs si impures… bref tout !)

Christ a tout accompli sur la croix pour cela. Renoncer à soi même c’est accepter ce que Christ a accompli pour nous.

Romains 6/6-8 : "nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché."

La seule façon de mourir à soi même et d’être délivré du péché, c’est de renoncer à soi même et de renaître en nouveauté de vie.

Paul le dit dans 2 Corinthiens 5/17: " Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles."

Pouvez-vous affirmer comme Paul, ce matin, que tout est nouveau en vous ? 
Que tout ce qui est de votre ancienne nature pécheresse est mort et que vous êtes complètement ressuscité à une vie nouvelle ?
En examinant votre cœur, y découvrez vous des restes de votre vieille nature qui sont passés au travers de la croix et qui ne sont pas morts ?

Tous problèmes viennent de là !

Problèmes personnels de péchés résistants, de passions destructrices, de mauvaises relations avec les autres, de soucis récurrents dans votre travail… Tout cela est dû à tout ce qui émane de votre vieille nature !

Êtes-vous monté sur la croix ? 
Avez-vous été crucifié avec Christ ? 

Ce n’est pas une expérience unique dans la vie de disciple, nous avons besoin d’y remonter chaque fois que la chair se réveille et prend la place de l’Esprit !

Nous avons besoin de réduire notre chair à l’impuissance si nous voulons être libres du péché et vivre dans la résurrection de Christ !

"Seigneur que veux tu que je fasse ? " ne doit pas être un cri de la chair qui veut faire, qui veut se rendre utile. La chair veut toujours agir, vivre, se lever, se manifester dans notre vie.

"Seigneur que veux tu que je fasse ? " A cette question Dieu te dit : « Laisse-moi faire. Si dans ta vie je ne suis pas le Seigneur de tout, je ne suis pas le Seigneur du tout ! »

Même si le processus de mort à soi-même ressemble à une longue agonie, douloureuse et pénible, n’allez pas secourir et ranimer ce vieil homme alors qu’il était sur le point de succomber, cela anéantirait l’œuvre de Dieu et retarderait son plan pour votre vie.

Comprenez que la vie du Christ ressuscité ne peut se manifester si votre vieil homme pécheur ne lui a pas cédé la place. La cohabitation est difficile et entraînera de douloureuses batailles !

Jésus est Seigneur et veut régner dans votre vie, quelle place lui laissez-vous ?
Désirez-vous, le laisser vider votre cœur, le sanctifier et le remplir de toute sa vie ?


2. Le 2ème apprentissage: La consécration
Qu’est-ce que la consécration ? 
C’est se mettre à part pour Dieu, être disponible pour répondre à sa volonté.
Ce n’est pas la peine de demander à Dieu "Que veux tu que je fasse ?" si vous n’êtes pas d’abord consacré, si vous n’êtes pas offert « sur l’autel du sacrifice », c’est se moquer de Dieu.  
Dans ce cas, pourquoi voulez-vous qu’il vous réponde ?
Pourquoi lui demander qu’il vous ouvre une voie si vous n’êtes pas décidé à entrer sur ce chemin ?

Avant de dire "Seigneur que veux tu que je fasse ?" Il faut être prêt à accepter n’importe quelle réponse de Dieu et pour cela il faut s’être livré entièrement entre ses mains, avoir abandonner sa vie passée avec ses désirs, ses sentiments et ses conceptions, il faut se donner à Dieu sans réserve, sans restriction : corps, âme et esprit !

Paul a payé ce prix pour accomplir la volonté de Dieu. Sur le chemin de Damas, il a été si profondément touché de Dieu qu’il a instantanément reconnu Christ comme sauveur et Seigneur sur sa vie ! 
Dès qu’il s’est relevé il s’est soumis entièrement à la volonté de son nouveau maître.

« Seigneur que veux tu que je fasse ? » Réponse : « La seule chose à faire c’est te laisser faire, te laisser conduire là où je veux et te laisser me servir de toi comme un instrument entre mes mains. »

Cette parole n’est pas seulement bonne pour un instant, au moment de notre nouvelle naissance mais elle doit être constante dans notre cœur toute notre vie.

Paul l’avait bien compris, lorsqu’il dit dans 2 Corinthiens 7/1 : "Purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en développant jusqu’à son terme la consécration (la mise à part) dans la crainte de Dieu."


3. La 3ème étape: Être rempli.
Actes 9/8 : "Saul se releva de terre, et, quoique ses yeux soient ouverts, il ne voyait rien; on le prit par la main, et on le conduisit à Damas."

La révélation de Dieu pour Saul fut si forte qu’il se retrouva aveugle sur le chemin de Damas.
Dieu a parfois besoin de nous toucher puissamment pour briser notre vieille carapace qui l’empêche d’atteindre le fond de notre cœur.

Rappelez-vous Jacob au gué de Jabbock...
Paul fut réduit momentanément à l’infirmité pour se laisser conduire par la main comme un petit enfant. Certains ont un tempérament fort, une volonté de fer et n’acceptent pas de se laisser conduire et d’être tributaires des autres.
Paul était de ceux là ! Il dut apprendre à s’abandonner et à se laisser guider. Nouveau né spirituel il ne pouvait choisir sa direction, il dut suivre la volonté de Dieu, poussé par l’Esprit et par les circonstances. (Dieu sait placer les circonstances pour nous pousser: Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu !)

Actes 9/9: "Il resta trois jours sans voir, et il ne mangea ni ne but."
 Guidé jusqu’à la maison d’un disciple de Christ, Paul fut stoppé là trois jours.
Trois longues journées de désespoir, sans projet, sans assurance d’une guérison de ses yeux…
Trois jours entre parenthèse, d’anesthésie, sans boire, ni manger… 
Trois jours pendant lesquels Saul ne fit rien et Dieu fit tout !

Saul avait été mis à part, à l’écart, rendu impuissant, afin que Dieu agisse en lui librement. 
Là, dans cette humble demeure, dans la rue qu’on appelle la droite, Dieu agit dans le cœur de Saul, lui ôtant son orgueil, sa haine, ses vengeances et sa méchanceté,…son péché jusqu’à la racine fut ôté !

Combien de temps faut-il à Dieu pour te délivrer, te transformer ?

Paul fut anéanti pendant trois jours… et ensuite Dieu dit : "Cet homme est un instrument que j’ai choisi ! " (Actes 9/15)

Dieu se servit d’Ananias, un instrument déjà sanctifié et utile entre les mains de son maître, un homme à l’écoute de l’Esprit, un homme obéissant à Dieu au point d’aller vers un persécuteur, un tueur de chrétiens pour prier pour lui.

Humilié, prostré, vidé, anéanti Paul accepte la prière et l’imposition des mains d’Ananias.
Dieu peut enfin le remplir !

Actes 9/18 : "Il imposa les mains à Saul, en disant: Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit.
Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé; et, après qu’il eut pris de la nourriture, les forces lui revinrent."

A travers ce geste et cette prière, Paul reçut la plénitude du Saint Esprit.
Il faut s’abaisser et  être humble pour être rempli à la source de la vie.

Paul a accepté avec humilité l’aide d’Ananias.

Et toi penses-tu y arriver seul ? 
L’autosuffisance est un péché d’orgueil. Paul l’avait compris et il était maintenant capable de recevoir l’aide de ses nouveaux frères et sœurs.

N’y a-t-il pas des écailles qui doivent tomber de tes yeux pour que ta vision soit claire et que tu ne sois plus dans les ténèbres ou la confusion ?


4) La 4ème étape: l'école de la soumission: ou l'obéissance inconditionnelle
Galates 1/16 à 18 : "Lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonce parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang, et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui furent apôtres avant moi, mais je partis pour l’Arabie. Puis je revins encore à Damas. Trois ans plus tard, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre, et je demeurai quinze jours chez lui."

Nous découvrons dans ce passage que Paul resta trois ans en Arabie avant d’aller à Jérusalem.
Ces trois années furent pour lui un temps de formation spirituelle voulu par Dieu.
Paul y apprit l’obéissance inconditionnelle. 

Pourquoi trois ans en Arabie ? 
Rien n’est ressorti de cette période au point que l’écriture ne mentionne aucun élément de ce long séjour.
3 ans de désert en Arabie, il faut un regard de disciple spirituel pour comprendre cette étape de la vie de Paul et de tout chrétien qui veut obéir à celui qui l’a sauvé.

1 Corinthiens 2/14: "L’homme naturel n’accepte pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne. "

Pensez aux 40 ans de désert de Moïse, aux 13 années d'Égypte de Joseph, des 20 ans de Jacob chez Laban ou des 40 jours de Jésus au désert.
Toutes ces périodes n’avaient qu’un seul but: former des hommes au service de Dieu.

L’homme naturel ne peut comprendre les silences de Dieu alors que l’homme spirituel sait que Dieu parle même lorsqu’il se tait.
Dieu agit davantage dans le silence et l’invisible que dans le tumulte et ce qui frappe des yeux humains.
Dieu agit ainsi dans l’être intérieur de tous ceux qui l’ont reconnu comme Seigneur de leur vie parce qu’il veut aller plus loin avec eux, il veut leur apprendre à obéir et à diminuer afin que toute la gloire lui revienne à lui seul, afin que Christ prenne la place qui lui revient.

Jean le Baptiste l’avait compris lorsqu’il dit : Jean 3/30: "Il faut qu’il croisse et que je diminue."

Les 3 années, que Paul a passées en Arabie ont été déterminantes pour sa propre vie et par conséquent elles ont profité plus tard à toute l’œuvre de Dieu.
La foi est éprouvée dans les déserts où Dieu nous conduit, parce qu’on ne comprend pas tout de suite à quoi servent ces temps de silence et de pause.

Mais comme Paul, sachons y reconnaître la main de Dieu qui agit dans le silence et l’invisible.
Hébreux 11/1: "La foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas."

Obéir sans condition, sans se poser de questions, ne rien faire pendant que Dieu opère, voilà une étape importante de notre formation spirituelle.
Mettre notre totale confiance en lui, ne dépendre que de lui, être des instruments coopératifs, malléables et utiles entre ses mains. Des instruments ne font rien d’eux même, ils sont formés, affûtés, rendus efficaces, puis utilisés quand, où,  et comme le maître le veut, ni plus ni moins.

Si vous agissez sans que Dieu vous y ait poussés, si vous déployez vos propres plans, si vous pensez « Aide toi et le ciel t’aidera » c’est que vous n’êtes pas encore passés par cette étape de formation spirituelle qui consiste à obéir et se soumettre à Dieu sans condition.

Si vous refusez cette étape, vous ne grandirez jamais dans votre vie spirituelle. Si vous refusez de vous soumettre à la volonté de Dieu et de lui offrir une obéissance sans restriction, vous bloquerez votre croissance spirituelle et finirez même par régresser.

A moins d’être prêt à lui donner la 1ère place en toutes choses et de lui abandonner tout votre être corps, âme et esprit, vous n’apprendrez jamais à connaître sa volonté. Vous ne pouvez envisager de servir Dieu avant d’avoir reconnu une fois pour toutes, que Jésus doit avoir la première place dans votre vie, la place de celui qui règne.


5. La 5ème étape: La souffrance
Actes 9/15: "Mais le Seigneur lui dit: Va, car cet homme est un instrument que j’ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d’Israël; et je lui montrerai tout ce qu’il doit souffrir pour mon nom."

Dans ce verset nous découvrons la sagesse et l’omniscience de Dieu qui a tout prévu à l’avance mais qui sait nous révéler les choses au temps convenable, lorsque nous avons la capacité de les supporter et de les accepter. Ses révélations sont progressives car si nous savions tout ce que nous aurons à supporter le jour de notre nouvelle naissance, nous n’aurions ni le désir, ni la force d’aller plus loin.

Mais en son temps, Paul dut apprendre que la souffrance était salutaire et formatrice.
L’amour véritable contient beaucoup de souffrance et de renoncement.
C’est de cette façon que le Dieu qui est amour, a révélé son amour aux hommes. (Jean 3/16)

La souffrance appréhendée par la chair est effroyable et repoussante, mais acceptée par l’esprit, elle est un puissant moyen de formation, de purification et de salut pour notre vie.

Comme Christ, Paul dut passer par cette étape, sans la fuir. Comme Christ, il a accepté d’être crucifié dans sa chair, de boire la coupe de la souffrance, sans sortir du plan de Dieu pour sa vie.
Colossiens 1/24 : "Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Eglise."

Paul n’est pas masochiste et ne se complait pas à souffrir selon la chair, mais dans son esprit, il se réjouit de souffrir pour l’église, le corps de Christ, sachant qu’il glorifie ainsi Dieu en lui.

La souffrance amène à l’obéissance, à l’humilité, à la patience et elle produit la perfection.
(cf. Hébreux 5/8 - Psaumes 107/2 - Jacques 5/11 - Hébreux 2/10)

En lisant les récits des voyages missionnaires, vous découvrirez toute la souffrance endurée par Paul. (cf. 2 Corinthiens 11/23)

Il fut contraint à travailler dur, il fut frappé, emprisonné, en danger de mort, lapidé, naufragé, en péril sur l’eau, sur terre, parmi les brigands et les faux frères, épuisé physiquement, affamé, assoiffé, frigorifié et même dépouillé de ses vêtements…

Et malgré tout, il obéit sans condition et exhorta ainsi ses frères:
 Philippiens 1/29:"Il vous a été fait la grâce, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant le même combat que vous m’avez vu soutenir"
 Et "Notre espérance à votre égard est ferme, parce que nous savons que, si vous avez part aux souffrances, vous avez part aussi à la consolation." (2 Corinthiens 1/7)

Êtes-vous passés par cette étape de souffrance formatrice ?
La concevez-vous ?
L’acceptez-vous sans gémir ?

Si vous avez accepté de regarder toutes choses comme une perte à cause de Christ, il vous faut maintenant accepter de faire la perte de toutes choses afin de gagner Christ.
Percevez-vous la différence ?

La première étape est une attitude mentale, la seconde est effective et réelle.

Allez vous accepter la coupe de souffrance, irez-vous jusqu’à la mort sur la croix, ou vous enfuirez vous face à la souffrance comme les disciples devant la croix ?

S’ils ont fui devant le Christ en croix, ils n’ont pas fui face à leur propre crucifixion.  (Ex : Pierre)


6. La 6ème étape: L’attachement au maître
Après toutes ces étapes de formations spirituelles, il y a une ultime étape à connaître et à maintenir jusqu’à la fin, c’est celle de l’attachement au Christ.
Connaître Christ, l’avoir pour sauveur et maître ne signifie pas obligatoirement lui être attaché.

L’attachement ne doit pas être théorique, sentimental ou fluctuant.
L’attachement que Dieu nous a donné en Christ est réel, personnel et permanent.
Il est plus fort qu’un lien amical ou familial, c’est un lien divin, éternel et vital.
Un lien comme le cordon qui relie le bébé à sa mère et lui procure la vie, un lien comme le sarment de vigne attaché au cep.

Jean 15/5 : "Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire."

Un vrai disciple ne peut être indépendant ni individualiste.
Le chrétien qui essaie de vivre sans être attaché quotidiennement et en permanence au Christ se dessèche, ne porte aucun fruit, il finit par mourir.

Celui qui se laisse guider par ses pensées propres, par ses sentiments naturels, sa volonté personnelle ou les pulsions de sa chair est obligatoirement coupé du Christ.
Toute initiative personnelle est vaine aux yeux de Dieu. Tout sarment coupé du cep n’a pas la vie en lui. Que ce soit une habitude ou non, celui qui se coupe volontairement ou non de Christ n’a pas la vie de Christ en lui et ne peut porter du fruit.

1 Corinthiens 3/12 à 15: "Si quelqu’un bâtit sur Christ avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’ œuvre de chacun sera manifestée ; car le Jour la fera connaître, parce qu’elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera de quelle nature est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur (le fondement) subsiste, il recevra une récompense. Si l’œuvre de quelqu’un est consumée, il en subira la perte ; pour lui il sera sauvé, mais comme au travers du feu."

Être attaché à Christ c’est le suivre partout, là où il veut t’emmener, même si ta chair n’est pas d’accord, même si elle a peur. (Ex: Jonas)
Être attaché à Christ, c’est commencer une œuvre de lui, en lui, pour lui, avec lui, de sa conception à sa finalité.

Paul accepta cet attachement au point de dire: "Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ, qui vit en moi." Galates 2/20.

Comme lui, si nous acceptons cette ultime étape, disons: "Je suis persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni les êtres d’en–haut, ni ceux d’en–bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ–Jésus notre Seigneur."


Conclusion:
Pour terminer, alors je vous rappelle les différentes étapes de la formation spirituelle, posez-vous les questions suivantes :

« Où en suis-je aujourd’hui dans mon cheminement avec Christ ?
Suis-je bloquée quelque part ? »


Mort à soi même – Mise à part- Être rempli – Obéissance inconditionnelle – Souffrance – Attachement...


"Voulez-vous suivre Jésus jusque dans l’éternité ? "


 Si oui, acceptez alors de marcher dans ses traces, pas à pas, étapes par étapes sur cette terre.