Des croyants incrédules

Texte à  lire: Actes 12/5 à 17
Actes 12/16: "Cependant Pierre continuait à frapper. Ils ouvrirent, et furent étonnés de le voir"

Introduction:
Dans l'épître aux hébreux 11/1 (traduction Français courant), il est écrit que de: "Mettre sa foi en Dieu, c’est être sûr de ce que l’on espère, c’est être convaincu de la réalité de ce que l’on ne voit pas."
Lorsque la Bible parle de la foi en Dieu, elle nous dit clairement qu'elle est le moyen ou la garantie de recevoir ce que nos cœurs souhaitent. 
La foi nous permet de nous positionner sur un terrain de certitudes et de convictions en agissant indépendamment de toutes réalités tangibles ou visibles pour ne reposer que sur des réalités invisibles mais néanmoins réelles!
Armés de cette foi les croyants ont accès à la puissance de Dieu pour obtenir toutes les richesses de sa grâce.
Mais si la foi est la condition essentielle à l'exaucement des prières, nous trouvons dans la Bible des passages ou des croyants sont en prise avec l'incrédulité!


1)    Les croyants incrédules.
 N'est-il pas étrange, voir même aberrant de dire: "les croyants incrédules" puisque par définition les croyants sont des personnes qui repoussent le doute par l'exercice de leur foi?

Si la parole de Dieu ne nous donnait pas des exemples de la manifestation de l'incrédulité dans le cœur de certains croyants nous nous sentirions bien seuls parfois et écrasés sous la culpabilité pesante de ne pas être à la hauteur de ce que nous professons ou déclarons.

Nous sommes tous et toutes confrontés à notre incrédulité et nous vivons bien souvent dans une véritable opposition pour ne pas dire contradiction qui dénote notre fragilité spirituelle. L'incrédulité ou le manque de foi n'est pas uniquement l'apanage des incroyants. Malheureusement les chrétiens que nous sommes, nous traversons parfois des manifestations d'incrédulité injustifiables et qui nous renvoient à notre humanité déchue ou parfois aussi à l'étroitesse de notre vision!

a) Une église qui manifeste la foi et l'incrédulité.
Dans le livre des Actes au chapitre 12, nous découvrons une église confrontée à la persécution d'Hérode Agrippa 1er. Ce dernier, vient de faire mourir l'apôtre Jacques, le frère de Jean, et voyant que cela plaisait aux juifs, il décida de faire arrêter et emprisonner l'apôtre Pierre.

Un coup dur vient d'être porté à l'église naissante! 

Si l'on considère que dans Galates 2/9 l'apôtre Paul nous donne l'information que Pierre Jacques et Jean sont regardés comme des colonnes dans l'église...
Voilà donc deux colonnes qui viennent d'être retirées! 

La construction va t-elle tenir le choc? 
Repose t-elle vraiment sur le Christ ou sur des hommes?
Quelle va être la réaction des croyants qui composent cette église?

Actes 12/5: " Pierre donc était gardé dans la prison; et l'Église ne cessait d’adresser  pour lui des prières à Dieu."  

Il semble que l'église ne se laisse pas décourager par l'adversité qui vient de s'abattre sur elle.
Fidèlement, elle se tient dans la prière et dans l'intercession en faveur de Pierre qui est dans les fers et qui croupit au milieu de sa prison.

La réaction de prier est purement spirituelle, elle est l'attitude qui convient à une telle situation. Il s'agit de mettre en route la foi pour espérer dans une intervention de la puissance de Dieu en faveur de son serviteur.
Le verset 5 d'Actes 12 déclare que la prière de l'église était incessante, ininterrompue.   
Les croyants étaient constamment devant la face de Dieu...

Dans la nuit qui précédait le jour de la comparution de Pierre, l'église était toujours dans la prière. 
Pendant qu'ils intercédaient, sans qu'ils le sachent un ange vint pour libérer Pierre miraculeusement.
Aussitôt, Pierre se rendit vers la maison de Marie où l'église avait pris l'habitude de se réunir pour prier.
Arrivant à la porte de la maison, Pierre frappa et Rhode la servante qui s'approcha pour ouvrir reconnut la voix de l'apôtre.
Alors remplie de joie, elle oublie d'ouvrir au visiteur inattendu et court annoncer la nouvelle que Pierre est à la porte.

Ce qui est surprenant à ce moment là c'est de découvrir la réaction de l'église à l'annonce de l'exaucement de leurs prières!
Ils dirent à Rhode: "tu es folle!", "c'est son ange!"
Ces hommes et ces femmes qui avaient passé des heures et des jours à prier pour obtenir la libération de Pierre, ne croient absolument pas à l'exaucement de leurs prières!

Ils avaient certainement eut assez de foi pour demander l'aide et le secours de Dieu mais il leur manquait la foi pour s'emparer de l'exaucement. La victoire spirituelle n'est heureusement pas dans ce que je vois mais dans ce que je crois. Dans la Bible il est écrit: "Crois et tu verras..."  Les incroyants réclament toujours la condition de voir avant de croire mais même s'il leur arrive de voir, la foi ne naît pas pour autant au-dedans d'eux.
En ce qui concerne les croyants c'est l'opposé que l'on constate: un chrétien n'a pas besoin de voir pour croire, mais le plus grand problème pour lui c'est de croire pour voir!

L'attitude des chrétiens dans la maison de Marie est le reflet de ce qui se passe parfois dans notre propre expérience spirituelle.
Nous avons le "reflex prière" lorsque nous sentons qu'une situation nous échappe, qu'un danger nous guette, que nos impossibilités nous entravent mais nous sommes bien souvent dans l'étonnement lorsque Dieu agit!
Pourtant n'est-ce pas la logique même voir Dieu agir après notre prière?

Vous arrive-t-il parfois de prier sans avoir la réelle conviction
que ce que vous demandez se réalisera?

Êtes-vous parfois en lutte avec des doutes tenaces
qui viennent se placer au-devant de vos exaucements?

La foi est toujours exercée dans un terrain de combats, de batailles spirituelles. Elle est confrontée continuellement à toutes sortes d'oppositions qu'il  nous faut affronter et repousser avec l'aide de l'Esprit de Dieu.
Chaque chrétien connaît la réalité du combat au dehors et des luttes au dedans.
2 Corinthiens 7/5: "Car, depuis notre arrivée en Macédoine, notre chair n’eut aucun repos; nous étions affligés de toute manière: luttes au dehors, craintes au dedans."
Nous sommes malheureusement, bien plus souvent plus armés pour les attaques extérieures que nous ne le sommes contre les attaques intérieures!

L'incrédulité sera toujours le plus grand obstacle dans notre vie. C’est la seule vraie difficulté qui s’oppose à notre prospérité et à notre progrès spirituel.


b) Les disciples en pleine manifestation de leur incrédulité.
Les disciples du Christ ne devaient-ils pas être des experts en matière de foi?
Eux qui étaient continuellement confrontés aux miracles que le Christ accomplissait devant leurs yeux! Ils étaient les témoins de la toute puissance de Dieu manifestée!

Lisons le passage de Matthieu 14/22 à 28: "Aussitôt après (le miracle de la multiplication des pains pour les 5000 hommes), il obligea les disciples à monter dans la barque et à  passer avant lui de l’autre côté, pendant qu’il renverrait la foule. Quand il l’eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l’écart;  et, comme le soir était venu, il était là seul. La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots; car le  vent était contraire.
A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la  mer.
Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent: C’est un fantôme! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris.
Jésus leur dit aussitôt: Rassurez-vous, c’est moi; n’ayez pas peur!
Pierre lui répondit: Seigneur, si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux."

N'est-ce pas étonnant de voir les disciples en pleine manifestation de leur incrédulité?
Ils sont dans le trouble et dans la peur alors qu'un miracle exceptionnel se déroule devant eux!
Un combat intense et d'une force inégalée se fait dans leur cœur. Les circonstances qui les entourent viennent renforcer les raisonnements humains qui sont au dedans d'eux. Ces raisonnements viennent anéantir leur foi et ne laissent la place qu'au doute, au trouble et à la peur...

N'avez-vous jamais peur de ce que Dieu est capable de réaliser à la suite de la manifestation de votre foi?

Nous savons que la foi est le déclencheur de quelque chose que nous ne maîtrisons plus par la suite.  
N'est-ce pas effrayant pour vous de ne plus maîtriser certaines choses alors que toute votre vie consiste à contrôler tout ce qui vous arrive? 

Le Seigneur Jésus vient vers nous marchant sur l'océan de nos craintes, de nos peurs, de nos doutes, de nos réticences, de nos résistances et il nous dit simplement ces quelques mots: "Rassurez-vous, c’est moi; n’ayez pas peur!"

Notre foi a besoin de confronter la puissance de Dieu manifestée,..., pour renverser, ce qui en nous, peut encore s'opposer à la réalisation du plan de Divin.
Nous avons besoin de laisser le Seigneur nous entraîner dans le terrain de l'expérience  pour permettre la concrétisation de notre foi. Ne fuyons pas lorsque la possibilité nous est offerte de vivre une expérience de foi. Prenons exemple sur l'apôtre Pierre qui a demandé à Jésus: "si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux."
La foi doit nous pousser à sortir de notre zone de confort, à quitter nos moyens de protection et à marcher sur les paroles du Christ comme sur un terrain solide et stable.


c) La résurrection le défi de la foi!
La résurrection du Seigneur fut pour les disciples un grand défi de foi.
Lorsque nous regardons la réaction qu'ils manifestèrent à l'annonce de cet évènement nous sommes surpris de voir encore ces hommes se débattre avec l'incrédulité qui était dans leur cœur.

Actes 16/9 à 14: "Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut  d’abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. Elle alla en porter la nouvelle à ceux qui avaient été avec lui, et qui s’affligeaient et pleuraient.
Quand ils entendirent qu’il vivait, et qu’elle l’avait vu, ils ne le crurent point.
Après cela, il apparut, sous une autre forme, à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Ils revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. Enfin, il apparut aux onze, pendant qu’ils étaient à table; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu’ils  n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité."

Le reproche du Christ à l'égard de ses disciples nous apprend que l'incrédulité est bien souvent liée à la dureté du cœur. Un cœur dur nous conduira toujours à des réactions d'incrédulité.

La dureté de notre cœur trouve bien souvent sa cause dans:
-Des blessures qui n'ont pas été guéries ou guéries seulement superficiellement.
-Dans la pratique du péché.
-Dans le refus de la volonté de Dieu.
               
Pour que notre cœur soit malléable et permette à la foi de s'y développer, nous devons y appliquer tous les bénéfices de l'œuvre accomplie à la croix du calvaire car seul Jésus à la croix est en mesure de régler la question de l'endurcissement d'un cœur!


2)    Les conséquences de l'incrédulité.
 Avant de parler des conséquences de l'incrédulité j'aimerais simplement rappeler que l'incrédulité, dans la définition qu'on en donne dans nos dictionnaires n'est pas l'absence totale de foi, mais le manque de foi! Et cela change tout!

Ne manquez-vous jamais de foi?

Devant la constatation de leurs propres limites les apôtres eux-mêmes firent cette prière à Jésus:  
Luc 17/5: "Augmente-nous la foi."

Notre foi est parfois défaillante et nous constatons que les doutes prennent la place que notre foi devrait occuper. Un conseil nourrit bien ta foi afin que tes doutes meurent de faim!

Si vous me dites mais comment nourrir ma foi, je vous répondrai simplement par un verset de la parole de Dieu qui dit dans Romains 10/17: " la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la  parole de Christ."


Lorsque nous regardons les conséquences de l'incrédulité dans le cœur d'un chrétien nous découvrons qu'elle porte en elle toutes sortes de chose.
Elle nous entraîne dans:
  • Des sentiments de peurs.
  • Des sentiments d'affliction.
  • Des sentiments de confusion.
  • Des sentiments de découragement.
  • Des sentiments d'insécurité.
  • Des sentiments d'indécision.
  • Des sentiments d'anxiété. 

L’incrédulité paralyse la puissance de Dieu en nous et autour de nous et nous fait passer à coté de certains exaucements. Malgré le fait que notre Seigneur puisse toutes choses, nous constatons que notre incrédulité lie les mains de sa toute-puissance.
Le but de l'incrédulité est donc de neutraliser la puissance des enfants de Dieu.


3) L'attitude de Dieu face à l'incrédulité.
 Lorsque nous parcourons la parole de Dieu nous voyons que le Seigneur Jésus a réagi en face de l'incrédulité au travers:

a) De paroles rassurantes.
Lorsque les disciples furent effrayés en pensant voir un fantôme marchant sur l'eau, l'attitude de Jésus envers eux consista à les rassurer et à calmer leur peur.
Lorsque l'incrédulité vient vous atteindre en remuant en vous toutes sortes de sentiments: attendez-vous à recevoir des paroles rassurantes du Seigneur.
Si votre foi vient de connaître une défaillance, ne tardez pas à renouveler le plus tôt possible une nouvelle expérience de foi même s'il vous faut pour cela demander au Seigneur de vous ordonner de marcher sur l'eau à sa rencontre!

Suivez l'exemple de l'apôtre Pierre! Ne restez pas sur un échec!

Notre foi a besoin d'être constamment utilisée pour continuer de fonctionner convenablement!

b) De paroles de reproches.
Parfois devant notre incrédulité, le Seigneur viendra nous faire des reproches.
Il reprocha l'incrédulité de ses disciples qui ne croyaient pas qu'il était ressuscité.
Aussi, Jésus nous place en face de notre manque de foi pour nous pousser à regarder ce qui dans notre cœur vient faire obstacle.

c) Du fait de continuer à frapper.
Lorsque Pierre fut miraculeusement délivré de sa prison, les chrétiens réunis pour prier pour sa libération ne croyaient pas que c'était Pierre qui frappait à la porte de la maison de Marie.
Mais l'attitude de Pierre est une image admirable de la façon dont Dieu agit envers nous.
Il est dit que pendant qu'ils discutaient pour raisonner Rhodes, la servante de Marie, Pierre continuait à frapper.
De la même façon Dieu, ne nous abandonne pas à la moindre manifestation de notre incrédulité.
Il continue malgré tout à frapper à la porte de notre cœur et ainsi à nous étonner par la puissance de son amour et de sa grâce. Il dépasse le stade de nos raisonnements et nous entraîne dans le terrain de nos impossibilités.

d) De son impossibilité d'agir.
Dans la parole de Dieu nous lisons dans Matthieu 13/54 à 58 que Jésus: "S’étant rendu dans sa patrie, enseignait dans la synagogue, de sorte  que ceux qui l’entendirent étaient étonnés et disaient: D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles?
N’est-ce pas le fils du charpentier? N’est-ce pas Marie qui est sa mère?
Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous? D’où lui viennent donc  toutes ces choses?
 Et il était pour eux une occasion de chute. Mais Jésus leur dit: Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison.
 Et il ne fit pas beaucoup de miracles dans ce lieu, à cause de leur incrédulité." 
L'incrédulité est et restera la cause principale de l'inaction du Seigneur dans nos vies. Les gens de Nazareth connaissaient tellement bien Jésus en tant que fils du village qu'ils ne parvenaient pas à croire dans le Jésus fils de Dieu.
Parfois comme eux nous pensons si bien connaître les choses que nous pensons pouvoir nous en passer par ce que nous avons l'impression de pouvoir maîtriser ce qui nous arrive.

Vouloir faire les choses uniquement par nous même, n'est-ce pas là encore une manifestation de notre incrédulité?

Conclusion: 
Dans le nouveau testament il est relaté l'histoire d'un homme qui du milieu de la foule interpella Jésus.
Marc 9/ 17 à 27: "Maître, j’ai amené auprès de toi  mon fils, qui est possédé d’un esprit muet. En quelque lieu qu’il le saisisse, il le jette par terre; l’enfant écume,  grince des dents, et devient tout raide. J’ai prié tes disciples de  chasser l’esprit, et ils n’ont pas pu.
Race incrédule, leur dit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous?  Jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi.
On le lui amena. Et aussitôt que l’enfant vit Jésus, l’esprit l’agita avec violence; il tomba par terre, et se roulait en écumant.
Jésus demanda au père: Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive?  Depuis son enfance, répondit-il. Et souvent l’esprit l’a jeté dans le feu et dans l’eau pour le faire  périr. Mais, si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie  compassion de nous.
Jésus lui dit: Si tu peux!… Tout est possible à celui qui croit.
Aussitôt le père de l’enfant s’écria: Je crois! Viens au secours de mon  incrédulité!
Jésus, voyant accourir la foule, menaça l’esprit impur, et lui dit: Esprit  muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant, et n’y rentre plus.
Et il sortit, en poussant des cris, et en l’agitant avec une grande  violence. L’enfant devint comme mort, de sorte que plusieurs disaient  qu’il était mort.
Mais Jésus, l’ayant pris par la main, le fit lever. Et il se tint debout."

Au travers de cette histoire il nous est résumé tout le dilemme qui existe parfois dans le cœur des croyants...
 
 Je crois! Viens au secours de mon  incrédulité!

Croire et être parfois confronté à notre incrédulité nous révèle la faiblesse qui nous habite. 

L'incrédulité doit être combattue dans nos vies puisqu'elle est un véritable péché aux yeux du Seigneur. 
Si telle est votre cas alors n'hésitez pas à mettre en œuvre la seule démarche utile et salutaire qui consiste à appliquer le verset de Proverbes 28/13: "Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, Mais celui qui les  avoue et les délaisse obtient miséricorde"




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