LA CULTURE DE LA GRÂCE

Luc 6.36 "Soyez donc pleins de compassion, tout comme votre Père aussi est plein de compassion."

"Aujourd'hui, il est important de réfléchir avec sagesse sur la nécessité d'une culture de la grâce. Une telle culture dans nos églises permettrait d'œuvrer en opposition au climat délétère de notre société. En effet, nous traversons une période où beaucoup parlent de la grâce, mais peu, en réalité, la pratiquent.

 Nous sommes plus au cœur d'une culture de la suspicion, de l'accusation et de la délation que de la grâce et du pardon.

 La culture de la grâce est capitale. Il est donc important de replacer ce mot au centre de nos relations. Certains préfèreront utiliser le terme de bienveillance ; cependant, ce mot est aujourd'hui profondément dévoyé dans les milieux séculiers, car il illustre davantage une manière hypocrite de nuire à l'autre, plutôt qu'une bonne disposition en vue d'agir pour son bien.

 Une des manifestations d'une culture de la grâce consiste à penser joyeusement le meilleur des gens et à ne détecter le mauvais qu'avec une grande réticence, plutôt qu'à penser avec suspicion le pire des gens et à ne détecter le bon qu'avec une grande réticence.

 De quelles manières vous positionnez-vous communément ? Dans le terrain de la grâce ou de la suspicion ? Recherchez-vous chez l'autre le meilleur, ou votre regard est-il plutôt méfiant vis-à-vis des autres ? Existe-t-il en vous une forme de protectionnisme entretenu par un esprit de jugement négativiste, pessimiste, voire même cynique ?

Sans tomber dans une forme de crédulité niaise, il est important de renverser les tendances du moment en redonnant à chaque individu le fameux "bénéfice du doute", qui est en soi une manifestation de foi ! Cette foi que l'on décide de mettre en l'autre est assurément plus spirituelle que de douter sans cesse de l'honnêteté des gens en leur manifestant de cruels manques de confiance, basés sur nos expériences passées ou nos préjugés.

Accepter de remettre de la foi en l'autre est sans doute un risque, mais un risque possible dès l'instant que notre foi en Dieu est suffisamment ancrée."

Past. Xavier LAVIE