RETOUR AUX FONDAMENTAUX.


Le christianisme n'est pas en perte de vitesse comme certains le pensent, mais il vit des mutations plus ou moins profondes et poursuit en divers lieux une dérive croissante et postmoderne qui peu à peu l'éloigne de ses bases, de ses fondamentaux. Ces mutations souvent causées par une volonté débridée de pertinence culturelle plus qu'une nouvelle orientation théologique, viennent néanmoins influencer la théologie et la déséquilibrer.
C'est pourquoi, il est essentiel de revenir régulièrement aux fondamentaux de la foi chrétienne. En termes de fondamentaux, j'évoque les éléments fondateurs du christianisme qui demeurent immuables ou intemporels et universels. Tous ces éléments fondateurs n'appartiennent en propre à aucune dénomination chrétienne, mais ils doivent néanmoins être les bases communes et incontournables sur lesquelles chaque dénomination qui se définie comme chrétienne doit s'édifier. C'est pourquoi les Réformateurs ont exprimé leurs fortes convictions spirituelles et leurs volontés de retourner aux fondements de la foi chrétienne, en attestant cinq formules fortes qu'ils ont tiré de la révélation des Écritures, et commençant par le mot "SOLA" (qui veut dire: seul). Ces cinq SOLA mettent en relief les fondamentaux de la foi chrétienne, et l'Eglise d'aujourd'hui ferait bien d'en retrouver le chemin rapidement:
  • 1. Sola Fide: la foi seule 2. Solus Christus: Christ seul 3. Sola Scriptura: L’Écriture seule 4. Sola Gratia: La grâce seule 5. Soli Deo Gloria: A Dieu seul la gloire
La foi chrétienne et les églises qui s'en réclament, ne sont évidement pas libres de pouvoir effectuer toutes sortes d'adaptations ou de contextualisations sans limites. En agissant ainsi sur elles, comme si elles étaient de simples objets de modes sujettes à toutes les originalités, il en découle une terrible dénaturation qui finit par provoquer toutes sortes de syncrétismes. 
L'orthodoxie et l'orthopraxie chrétienne sont délaissées pour adopter une réinterprétation de la foi à la sauce 2.0. L'institution est alors repoussée avec véhémence étant accusée de freiner la propagation du message évangélique au lieu d'en faciliter la propagation. A l'institution est préférée le fonctionnement en réseautage, dont chacun sait qu'il met de coté les contre pouvoirs pourtant nécessaires pour maintenir les équilibres. 

Vouloir retirer les fameux freins de la croissance en ne fonctionnant qu'avec des groupes d'amitiés (pour ne pas dire de copinages) guidés par des groupes d'influences, c'est mettre en place un système exclusiviste et élitiste dont le christianisme ne porte pas les valeurs. 

Je vous invite à méditer sur les cinq SOLA de la réforme et à vous questionner sur la nécessité d'une nouvelle réformation car si tel est le besoin, n'est-ce pas sur ces fondamentaux qu'il faille nécessairement revenir ?
Past. Xavier LAVIE