Apocalypse 3.7-8 "Écris à
l’ange de l’Eglise de Philadelphie: Voici ce que dit le Saint, le Véritable,
celui qui a la clef de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui
qui ferme, et personne n’ouvrira: Je connais tes œuvres. Voici, parce que tu as
peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n’as pas renié mon
nom, j’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer."
En se basant sur une mauvaise
interprétation du passage du livre de l'Apocalypse, il est fréquent d'entendre
des chrétiens parler de direction divine ou de volonté divine en parlant de
portes ouvertes ou de portes fermées.
Pour eux, si la porte est ouverte c'est
la volonté de Dieu et si la porte est fermée c'est que Dieu s'y oppose. Ce qui
revient à dire qu'une direction qui semble être sans opposition est forcement
une direction divine.
N'est-ce pas un peu dangereux de
mettre sa foi dans la manière dont se placent les circonstances et de croire que Dieu est
forcement dans l'affaire si la porte des circonstances s'ouvre ou qu'il désapprouve
une direction si la porte se ferme....?!
La foi ne réclame pas de voir
pour croire et elle ne s'appuie pas sur des circonstances pour agir. La
véritable foi s'appuie uniquement sur la Parole de Dieu. (Romains 10.17)
La foi me permet de recevoir la
volonté de Dieu en dépit des portes fermées ou des portes ouvertes et je dois
croire ce que Dieu me dit. Ainsi, le chrétien qui a reçu une parole de Dieu par
la foi sait que même si la porte est fermée, si telle est la volonté de Dieu,
elle finira par s'ouvrir.
C'est une question de foi!
Attendre que les portes s'ouvrent
ou se ferment pour avoir la foi, témoigne d'une mauvaise relation à Dieu qui ne
permet pas de savoir ce que Dieu veut en réalité.
La foi n'a pas besoin de
signes pour croire mais d'une parole de Dieu!
La
foi qui réclame des signes est non seulement une foi faible mais c'est aussi
une foi mal orientée.
La véritable foi n'est ni le résultat de ressentis, ni
une analyse de circonstances.
La spiritualité que Dieu attend
de nous consiste à nous tenir dans sa présence avec foi et dans l'attente de recevoir
sa parole ou son conseil. Ensuite, il suffit d'y croire malgré les
circonstances ou le temps qui semble parfois s'écouler!
Une foi qui fluctue en fonction
du temps ou des circonstances n'est pas la foi véritable! C'est la foi des gens
pressés qui n'ont aucune persévérance devant Dieu pour attendre son conseil dans
la prière et qui finissent souvent par dire: Dieu ouvre ou ferme la
porte...afin que je sache!
Une telle
attitude n'est pas biblique,
c'est de la superstition et c'est manipuler Dieu!
Dieu n'est pas mon portier!
Prier Dieu, en lui demandant
d'accomplir nos désirs ou nos souhaits, et de nous révéler sa volonté par des
portes ouvertes ou sa désapprobation par des portes fermées est un signe
profond d'immaturité spirituelle traduisant une réelle méconnaissance de Dieu. C'est le témoignage d'une réelle confusion dont l'objectif est de parvenir à
accomplir ses désirs. C'est manipuler Dieu que d'agir ainsi.
Beaucoup de chrétiens ont une foi
binaire dans le sens qu'ils pensent que tout le mal qui leur arrive vient du
diable et que tout le bien vient de Dieu. Mais penser ainsi, c'est oublier bien
vite l'auteur de la tempête qui environna le bateau du prophète Jonas...!
Jonas 1.4 "Mais l’Eternel fit souffler sur la mer
un vent impétueux, et il s’éleva sur la mer une grande tempête."
Arrêtons de nous définir comme
des hommes et des femmes de foi, si nous marchons uniquement en fonctions des
situations favorables ou non!
Dieu parle et il n'y a que des
chrétiens peu spirituels pour dire le contraire. Aussi, ils peuvent juger ceux
qui entendent Dieu de croyants mystiques mais je rappelle que la foi vient uniquement
de ce que l'on entend et pas de ce que l'on voit, souhaite ou ressent.
Ainsi, marcher par la foi c'est
le contraire que de regarder aux circonstances. C'est se reposer sur ce que Dieu a dit,
c'est regarder à lui et avancer fidèlement dans sa volonté.
Rappelons-nous dans Matthieu 14
le récit où l'apôtre Pierre marcha sur l'eau. Il marchait sur l'eau malgré la
tempête qui l'environnait. Rien ne semblait s'opposer à la foi qu'il manifesta
après que Jésus lui dit de le rejoindre par ce simple mot: viens!
La tempête ne fut pas pour Pierre
une porte fermée qui l'empêcha de vivre cette merveilleuse expérience de foi et
il ne demanda pas au Seigneur de calmer le vent comme signe devant précéder ses
pas de foi.
Seulement, après avoir commencé à
marcher sur l'eau, il vit que le vent était fort, il eut peur commença à s'enfoncer
s’écriant: Seigneur, sauve-moi!
Il venait d'opposer à sa démarche
de foi une analyse des circonstances qui l'entouraient et il constata une porte
fermée et stoppa instantanément sa démarche de foi la remplaçant par le
terrible doute!
Matthieu 14.31 "Aussitôt
Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi
as-tu douté?"
Arrêtons de faire de Dieu notre
portier et de couvrir nos manques de foi par des excuses de portes fermées ou
de justifier nos désirs trop charnels par des portes ouvertes.
Ce qui est
important et essentiel c'est ce que le Seigneur veut nous dire, souhaite nous
révéler.
Mais pour cela, il faut évidement, une vie de consécration dont peu
sont prêts à payer le prix.
C'est sûr que l'interprétation d'une porte ouverte
réclame beaucoup moins d'efforts mais agir ainsi nous prive de la meilleure des
choses: la communion avec Dieu.
C'est sur la parole de Christ et
uniquement sur cette parole que doit reposer toute notre foi. Et si la foi nous
anime alors croyons qu'aucune porte ne pourra restée fermée devant nous, ni
aucun océan!
C'est cela la vraie foi!