Matthieu 16/13: "Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples: Qui suis-je aux dires des hommes, moi le Fils de l’homme? Ils répondirent: Les uns disent que tu es Jean-Baptiste; les autres, Élie; les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes.
Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis? Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant."
Introduction
"Qui suis-je aux dires des hommes?"
Voilà la question que Jésus posa à ses disciples en arrivant à Césarée de Philippe.
L'épisode de la vie de Jésus que nous venons de lire se situe dans une ville située au nord d'Israël, au pied de la montagne de l'Hermon, près de la principale source du Jourdain.
Cela fait alors, deux ans et demi que Jésus est avec ses disciples, les 12 qu'il a choisis et appelés à le suivre.
Depuis deux ans et demi, Jésus a enseigné, guéri, fait des miracles devant les yeux de ses disciples et des habitants des villes et des villages.
A ce moment, Jésus sait que le jour de sa mort approche. Il connaît le but de sa mission sur la terre et sait que l'heure de la croix arrive. Il lui reste peu de temps pour achever la formation de ceux qui l'accompagnent.
"Qui suis-je aux dires des hommes" est une question qui fait partie de la formation de ses disciples.
En tant qu'excellent pédagogue, Jésus avait pour habitude de régulièrement tester ses compagnons de route. Peut être, comme la plupart des étudiants craignaient-ils ces tests surprises mais au moins, ils savaient qu'ils devaient toujours être prêts.
Ces tests, ces questions n'étaient pas faits pour les gêner ou les piéger mais pour les évaluer, leur profiter, pour les aguerrir et les développer spirituellement.
Les disciples devaient avoir des convictions inébranlables, une connaissance solide qui pouvait résister à tous les courants de pensées mensongers et à toutes les épreuves de la vie.
I. La réponse des disciples
A cette question de Jésus, les réponses fusent de toutes parts:
" Pour les uns tu es Jean le Baptiste":
Jean le Baptiste était un prophète, un homme spirituel, attaché fortement à Dieu.
Avec une ferveur intense, il haranguait les foules qui accouraient de partout.
Il les pressait de se repentir immédiatement, parce que le Royaume des cieux était proche. Beaucoup étaient baptisés dans le Jourdain, après avoir confessé leurs péchés.
Jean reçut dès lors le surnom de Jean le baptiste, qui le distinguait de ses homonymes.
Son baptême d’eau symbolisait la purification du péché; mais le prophète n’estimait pas que ce fût suffisant.
Il exhortait ses auditeurs à croire en celui qui devait venir après lui.
Sa mission fut de révéler le Messie en la personne de Jésus.
Alors ceux qui prenaient Jésus pour Jean le Baptiste, se trompaient.
Ils étaient bien deux êtres différents même si leurs paroles provenaient de la même source et avaient la même vigueur.
Jésus, qui étaient petits cousins de Jean par sa mère, lui demanda de le baptiser d'eau dans le Jourdain.
Matthieu 3/13: "Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui."
Mauvaise réponse pour ceux qui répondirent:
"tu es Jean le Baptiste."
" Pour les autres tu es Élie le prophète".
Élie fut l'un des plus grands prophètes de l'ancien testament.
Un homme simple en apparence mais capable d'accomplir des miracles extraordinaires tels que la multiplication de la nourriture (farine et huile) et la résurrection d'un enfant.
Certes Jésus multiplia les pains et les poissons et ressuscita de nombreuses personnes, mais c'était mal le connaître que de le prendre pour Élie.
D'ailleurs Élie était mort environ 850 années avant la naissance de Jésus et Jésus put le voir dans une vision lors de la transfiguration.
Matthieu 17/2 et 3: Jésus fut transfiguré devant eux: son visage se mit à briller comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Moïse et Élie leur apparurent, qui s’entretenaient avec lui."
Mauvaise réponse pour ceux qui répondirent:
"tu es Élie."
" Pour les autres tu es Jérémie le prophète".
Il semble que les contemporains de Jésus n'avaient aucun doute sur le ministère prophétique de Jésus.
Jérémie reçut de Dieu le pouvoir de prophétiser sur des nations et des royaumes, pour arracher, abattre, détruire, mais aussi pour planter et bâtir. L'Éternel l’informa qu’il serait en butte à la violente opposition des chefs, des sacrificateurs, du peuple, mais que ses adversaires ne prévaudraient pas contre lui.
Comme lui, Jésus prêcha dans l'intention d'arracher, d'abattre, de détruire les actes religieux et hypocrites ainsi que le péché répandu dans le cœur des hommes.
Comme lui, il annonça une bonne nouvelle pour planter une semence de vie éternelle dans les âmes et bâtir le royaume de Dieu.
Comme Jérémie, Jésus fut menacé par les chefs religieux et en prise avec leurs violentes oppositions.
Mais Jérémie était mort environ 600 ans plus tôt et Jésus, malgré quelques similitudes avec le prophète, ne pouvait pas être Jérémie!
Mauvaise réponse pour ceux qui répondirent:
"tu es Jérémie."
Chacun avait son idée de qui était Jésus, parce que certains avaient croiser sa route, entendu l'un de ses messages, vu un ou plusieurs miracles.
A l'époque les médias n'existaient pas, mais la bouche-à-oreille fonctionnait comme aujourd'hui avec beaucoup de rapidité, mais aussi beaucoup d'erreurs. Ils s'étaient arrêtés aux apparences, ils le voyaient comme un homme de Dieu mais pas comme le fils de Dieu.
La plupart des gens avait entendu parler de Jésus, mais très peu le connaissait assez pour répondre avec exactitude à sa question: "Qui suis-je aux dires des hommes?"
II. La question nous est posée aujourd'hui.
Plus de 2000 ans sont passés, et cette question, à travers la bible nous est posée.
Si les contemporains de Jésus ont mal répondu à cette question,
que diront les hommes d'aujourd'hui?
L'histoire a-t-elle contribué à corriger les erreurs ou au contraire à les renforcer?
" Pour les uns, il est le bébé dans la crèche de Noël."
Un personnage de conte pour enfants, un santon de plâtre, une statue de pierre dans une église, une image sainte...
Beaucoup n'ont que cette conception de Jésus.
Ils l'ont aperçu de très loin, à travers leurs yeux d'enfants, mais n'ont jamais cherché à en savoir plus.
Ils l'ont classé parmi les personnages légendaires comme le père Noël.
Ils ne savent pas que ce bébé a grandi, qu'en tant qu'homme il a donné sa vie, sur une croix pour eux.
Ils ne savent pas qu'il était le don de Dieu pour l'humanité, qu'il est ressuscité, toujours vivant pour les sauver, les écouter…
Ils ne le savent pas parce qu'ils ont figé leur regard sur un bébé de plâtre, un enfant de pierre, une image peinte. Ces choses là sont bien insignifiantes, et tellement impuissantes!
Jésus n'est pas dans les représentations matérielles que les hommes ont fait de lui.
" Pourtant d'autres le voient comme un crucifié, cloué au bois."
Un homme agonisant, amaigri, pâle comme la mort, affaibli.
Les religieux l'ont élevés à la croisée des chemins et dans leurs églises.
Les croyants l'ont portés autour de leur cou ou posés au dessus de leur lit.
Pour beaucoup, il est le symbole d'une identité religieuse, un objet de superstition ou le souvenir d'un dieu mort.
Accrochés à cette représentation de Jésus, ils ont fini par oublier qu'il était ressuscité, qu'il voulait vivre près d'eux chaque jour, partager leur quotidien, les aider, les guider, les sauver...
Habakuk 2/18: " A quoi sert une statue, pour que l’artisan la taille ? –– une idole de métal fondu, qui enseigne le mensonge, pour que l’artisan qui la façonne mette sa confiance en elle, faisant ainsi des faux dieux muets ?"
" Pour d'autres, il est une divinité parmi des centaines d'autres."
Un dieu comme Visnu, un prophète comme Mohamad, un grand philosophe comme Bouddha.
Il y a le choix! Chacun peut adopter l'une ou l'autre des philosophies, se convertir à n'importe quelle religion. L'homme est libre, tellement libre qu'il peut se faire ses propres dogmes, selon ses convictions propres, mélanger un peu tout ce qu'il connaît et même en inventer.
Depuis l'aube des temps, l'homme est en quête de spiritualité.
Il ressent un vide dans son cœur qu'il cherche à combler.
Il croit que la religion ou la philosophie peut le remplir, mais il se trompe.
Dieu seul peut remplir ce vide dans les cœurs.
Dieu est notre créateur et une relation restaurée avec lui seul peut nous satisfaire pleinement.
1 Chroniques 16/26: "car tous les dieux des peuples sont des faux dieux, mais c’est le SEIGNEUR qui a fait le ciel."
" Pour d'autres, Certains l'ont appelés révolutionnaire, leader charismatique."
A leurs yeux, il était un homme politique aimé et très intelligent, presque une sorte de gourou de son temps. Quelqu'un qui a essayé sans succès de renverser le pouvoir des romains et de bouleverser les préceptes des religieux juifs.
Ce point de vue fut aussi celui de beaucoup de contemporains de Jésus qui, à l'époque ne l'avaient pas reconnu comme le messie tant attendu, mais comme un émeutier, un rebelle qui pourrait libérer les juifs du pouvoir des occupants romains.
Ils n'avaient rien compris car Jésus n'est pas venu pour abolir la loi juive ni pour renverser le pouvoir des romains.
Il le dit lui-même:
Matthieu 22/21: "Il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu."
Matthieu 5/17 (Bible Français Courant): "Ne pensez pas que je sois venu supprimer la loi de Moïse et l’enseignement des prophètes. Je ne suis pas venu pour les supprimer mais pour leur donner tout leur sens."
" Pour d'autres encore, Jésus est le fils de Dieu mais très loin de nous et de nos préoccupations."
Ils pensent à Dieu et Jésus comme des êtres vivant dans le ciel, quelque part très loin. Ils pensent qu'ils ont fait leur part il y a longtemps et qu'aujourd'hui, ils se sont détournés des hommes trop pécheurs…
Ceux qui disent ça n'ont certainement pas lu la bible car Jésus a dit, après sa résurrection et juste avant de quitter ses disciples:
Matthieu 28/18 à 20: "Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez, faites des gens de toutes les nations des disciples, baptisez–les pour le nom du Père, du Fils et de l’Esprit saint, et enseignez–leur à garder tout ce que je vous ai commandé. Quant à moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde."
En résumé, si les hommes de tous les temps n'ont pas bien répondu à cette question, c'est tout simplement parce qu'ils n'ont pas connu Jésus personnellement.
Qui peut bien parler de quelqu'un, qui peut dire qui il est vraiment s'il n'a pas partagé son intimité?
III. La bonne réponse.
La question de Jésus ne peut avoir une bonne réponse que si la personne qui y répond est inspirée par le saint Esprit.
A la fin de notre texte d'introduction (Matthieu 16/13) nous lisons: " Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant."
Ici, l'évangile nous révèle le seul moyen de connaître Jésus.
Pourquoi Simon Pierre a-t-il donné la bonne réponse?
Jésus, reprenant la parole, nous le dit au verset 17: "Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux."
Simon Pierre n'a pas donné la bonne réponse parce qu'il avait vécu 2 ans et demi avec Jésus. Il l'a donné parce qu'il a été inspiré par Dieu.
Les autres disciples qui avaient vécu avec Jésus donnèrent les mauvaises réponses.
Jusqu'ici, Jésus n'avait jamais révélé à ses disciples qu'il était le Christ, le messie, le fils de Dieu. Il attendait que Dieu leur révèle par le saint Esprit.
Aujourd'hui encore seul le Saint Esprit peut convaincre quelqu'un que Jésus est le fils de Dieu.
1 Corinthiens 12/3: "C’est pourquoi je vous déclare que nul ne peut dire: Jésus est le Seigneur! Si ce n’est par le Saint-Esprit."
Si, comme Simon Pierre vous pouvez dire que Jésus est le fils de Dieu, le messie, le Seigneur, c'est que le Saint Esprit vous en a convaincu, et que Dieu a commencé une œuvre de salut dans votre cœur.
Personne ne peut connaître les réalités spirituelles et les vivre si ce n'est que Dieu l'ait attiré à lui et lui ait révélé ces choses.
Vous n'en êtes peut être pas conscients, peut être pensez-vous être là par votre seule volonté, peut être pensez vous connaître Dieu parce que vous vous y êtes vous-même intéressé.
Mais Dieu nous révèle par sa parole que nul ne vient vers Jésus, si le père ne l'attire. (Jean 6/44)
Conclusion:
Celui que la plupart ont négligé, celui que beaucoup ont rejeté, celui là appelé Jésus "yechoua’", qui signifie "l’Eternel est salut", est le Christ (du grec Christos) c'est-à-dire celui qui porte l'onction de Dieu.
Il est Emmanuel, Dieu est avec nous, notre sauveur et notre Seigneur.
Jean 3/16 à 21: "Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
Celui qui croit en lui n’est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu."
Dieu vous aime. Il vous aime tant, qu'avant même que vous le connaissiez, il donné son fils Jésus en sacrifice sur la croix, pour vous. Pour nous tous. Il a été sacrifié pour effacer nos péchés et nous sauver.
Voulez-vous connaître celui qui vous a tant aimé?
Celui qui est mort à votre place pour que vous ayez la vie, la vie éternelle?
Dès maintenant, si vous le voulez vous pouvez par le saint Esprit recevoir comme Simon Pierre la révélation qui vient du ciel.
Cette révélation vous fera dire: "Jésus, Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant."
Elle vous entraînera à découvrir jour après jour de plus en plus votre sauveur, votre Seigneur…
Que désirez vous faire?
Vous pouvez comme beaucoup des contemporains de Jésus le croiser au loin, écouter quelques fois son message ou voir l'un de ses miracles…mais jamais le connaître personnellement.
Vous pouvez aussi faire de lui votre sauveur, votre maître, et le connaître comme on connaît quelqu'un avec qui on vit jour après jour et cela pour l'éternité.
C'est à vous de répondre à cette question maintenant: "Qui suis-je maintenant pour toi?"
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